Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

jeudi 15 septembre 2016

Débarquement à Plouvorn



Répondant à l'aimable invitation des associations Troadé et Bougetoncube, le JHP était présent à la troisième édition de la Fête du jeu à Plouvorn (29) les 11 et 12 septembre 2016.


Secondés par des animateurs bénévoles, les nombreux visiteurs pouvaient participer à une multitude de jeux, de tous les types et pour tous les âges. En parallèle, des créateurs présentaient leurs nouvelles réalisations et concouraient pour le Trophée des Auteurs 2016.  Les résultats sont publiés ici.

Ce salon était l'occasion pour nous de présenter à un large public notre loisir qui reste encore, hélas, trop confidentiel de ce côté de la Manche.

 
Grand classique pour l'initiation, le plateau DBA permet de jouer sur une surface réduite (60 cm sur 60 cm) deux armées de douze plaquettes. Ici, un épisode de la seconde guerre punique qui oppose les Romains aux Carthaginois, avec des figurines de 15mm.
  
Une belle table de "naval" attire toujours l’œil. Mais l'approche technique des règles les rend souvent très complexes et rebutantes pour des non spécialistes. Grâce à la règle  Fighting Sail, nous avons invité de nouveaux curieux sur plusieurs scénarios, agréables et jouables, comme ici l'interception d'une division française par des vaisseaux britanniques durant l'Empire. Les navires utilisés sont au 1/1200, la table 1,80 m sur 2,40 m.


Pour le terrestre, notre choix s'est porté sur une bataille classique, rapidement déployable, sur une règle "maison" inspirée de DBA : la bataille de Qadesh. Les chars de Ramses II ont du encore une fois se frotter aux Hittites, avec des résultats parfois différents à celui que l'Histoire a retenus. Le champ de bataille ne fait "que" 1,80 m sur 1,20 m.


Mais nul besoin d'aller aussi loin dans le temps pour trouver quelque chose d'exotique : la guerre franco-thaïlandaise s'est déroulée d'octobre 1940 à mai 1941, pourtant, peu la connaissent. Ici, nous proposons de rejouer la bataille de Koh Chang avec des figurines au 1/3000 sur la règle Grand Fleets


Que conclure de ces deux jours de salon ? Dans une ambiance bon enfant, les visiteurs s'installaient volontiers à l'un ou l'autre stand pour des parties qui pouvaient, pour certaines, dépasser l'heure. Le contact avec les organisateurs, les autres exposants (qu'ils soient créateurs, éditeurs ou animateurs) et le public a été absolument excellent.

dimanche 11 septembre 2016

Bataille de Coronel

Au large de Coronel, Chili, le 1er novembre 1914.

L’escadre du vice-amiral Von Spee a réussi à détecter la flotte conduite par l’amiral Cradock. La mission de ce dernier est de détruire la flotte allemande du Pacifique-Sud qui échappe à toutes les recherches entreprises par les marines britannique, française, japonaise et russe depuis près de 3 mois.
Le commerce maritime est menacé et de nombreux navires ont déjà été coulés par les corsaires allemands. Or la flotte de Cradock est obsolète, moins rapide, moins bien armée et entraînée que celle de Von Spee. De plus, le HMS Canopus, le cuirassé le mieux armé de Cradock, a été envoyé en mission et se trouve à 200 milles nautiques au Sud. La situation de l’amiral anglais est critique, mais les ordres sont les ordres, et la destitution récente de l’amiral Troubidge, passé en cour martiale pour n’avoir pas réussi à engager le Goeben en août 1914 en Méditerranée le pousse au combat.


A 18h30, les deux flottes sont en route parallèle, plein sud à une distance de 10 000 mètres environ.

L’escadre anglaise est ralentie par le HMS Otranto, paquebot reconverti en croiseur auxiliaire, mais mal armé, équipé par des réservistes et dont les machines ne poussent pas à plus de 15 nœuds. Cradock décide de jouer son va-tout et pique vers l’Est en poussant pleine vitesse. Son objectif est de se mettre à portée de tir le plus vite possible, avant que le soleil qui se couche derrière lui ne donne un avantage supplémentaire à l’adversaire, et surtout éviter que l’amiral allemand ne profite de la plus longue portée de ses canons pour l’arroser à longue distance.

La manœuvre réussit parfaitement, mais la ligne allemande réagit rapidement et choisit de barrer le T aux Anglais.

Le HMS Good Hope, navire amiral, prend de plein fouet la bordée de l’escadre de Von Spee. Il réussit néanmoins à toucher le Scharnhorst qui mène la ligne allemande.

Cradock vire pour essayer de se remettre sur une route parallèle à la flotte anglaise et de dégager une ligne de visée pour l’ensemble de sa bordée, mais les artilleurs allemands sont décidément trop forts ! Les casemates de l’artillerie principale du HMS Good Hope sont mises hors de combat et un obus explose sur une cheminée ; la vitesse du navire amiral tombe à 10 nœuds et les incendies ravagent la navire…

Cradock décide mettre route à l’Est cap vers le Chili pour essayer de sauver sa flotte. Il ordonne au HMS Glasgow de foncer vers la ligne allemande pour faire diversion et essayer de torpiller un des croiseurs cuirassés allemands. Si le Scharnhorst ou le Gneisenau sont endommagés, son sacrifice n’aura pas été totalement vain !

Le croiseur léger HMS Glasgow fonce à toute puissance vers les Allemands, lance sa torpille tribord sur le Gneisenau et le rate ! Pendant ce temps, le HMS Good Hope reçoit encore une bordée et commence à s’enfoncer dans les eaux froides du Pacifique. Le HMS Monmouth subit à son tour des dégâts aux machines mais réussit à ajuster le Gneisenau.

Les deux croiseurs cuirassés anglais tentent de s’éloigner, mais c’est trop tard pour le HMS Good Hope. Une dernière bordée du Scharnhorst l’envoie par le fond à 19h02, alors que le HMS Monmouth subit lui aussi des dégâts, le Gneisenau ayant décidé de concentrer sa pleine puissance sur lui.

Le HMS Glasgow profite de sa lancée et arrose à courte portée le croiseur léger Dresden qui, pris par surprise, n’arrive pas à ajuster son tir. Les machines du Dresden sont endommagées et il doit à son tour ralentir.

Le HMS Monmouth tente de s’éloigner mais un dernier coup au but du Leipzig à 19h12 l’envoie par le fond.

De son côté, profitant de l’inattention du commandement allemand, le HMS Otranto parvient à s’approcher du Scharnhorst et à le canonner. Un coup heureux oblige le navire amiral allemand à ralentir.



Alors que le HMS Glasgow, intact, s’éloigne du champ de bataille à toute vitesse, le HMS Otranto se retrouve en fâcheuse posture, face aux Allemands endommagés mais disposant encore d’une force de frappe très largement supérieure !





Le combat se conclut sur une victoire allemande, sans aucun doute. Le résultat est conforme à l’Histoire, avec la disparition des deux navires cuirassés anglais pour des pertes assez légères du côté allemand.

samedi 3 septembre 2016

Aéroport de Ta Qali, deuxième

 Nous sommes de retour sur Malte, pour le deuxième volet de la mini campagne CY6.



La première partie de cette campagne avait vu les Junker 87 de la Luftwaffe escortés par les Messerschmitt 109F de la Jg53, la célèbre "Pik As", se heurter aux Spitfire et Hurricane qui couvraient l’aéroport de Ta Qali. La moitié des bombardiers n’était pas rentrée, et les chasseurs allemands n’avaient pas brillé par leur efficacité. Le front de l’Est se rapprochait pour la Jg53... 



Cette première attaque allemande a néanmoins eu pour effet de dégarnir la défense au-dessus de l’aéroport, les chasseurs anglais engagés s’étant lancés à la poursuite des derniers aéronefs allemands, cap vers la Sicile. C’est alors que surgit une deuxième vague de bombardiers...

Cette fois, ce sont des CANT1007 italiens, escortés par les MC202 du 51ème Stormo
Les quelques chasseurs encore présents décollent en urgence et se précipitent vers les bombardiersL’engagement démarre très vite

Les chasseurs anglais réussissent à éviter la chasse italienne pour mitrailler de près les « martins-pêcheurs » italiens ; les premiers résultats sont rapides et un des bombardiers prend du plomb dans l’aile.

Les Spitfire rejoignent les Hurricane et le tir aux pigeons continue

Malheureusement dans le feu de l’action, un des Hurricane coupe la route du Flying Officer Jones au moment où celui-ci ajuste un "CANT". Les obus des canons de 20mm découpent littéralement le Hurricane qui explose en vol ! Ça commence mal pour les Anglais.

La formation de bombardiers finit par éclater 

La deuxième passe est fatale pour un des Alcione sèchement descendu par le Hurricane survivant alors que le deuxième Spitfire tente de racheter la faute de son équipier en endommageant l’autre bombardier.

Les deux derniers bombardiers italiens, endommagés mais avec leurs moteurs intacts, arrivent à esquiver les chasseurs anglais qui les poursuivent ; l’aéroport est proche… 
Sur la cible

Malgré les nombreuses traces d’impact dans leurs carlingues, les deux survivants déposent leur chargement à la verticale des pistes et des hangars. Les chasseurs italiens, eux, batifolent au-dessus de la piste en essayant de contrer les Anglais et de détourner le feu de la DCA, totalement inefficace, une fois de plus.

Le retour s’annonce délicat pour les bombardiers

Mais, une fois allégés de leur chargement de bombes, les Alcione reprennent de la vitesse et réussissent à éviter les balles des Anglais, qui commencent à manquer de munitions.

Au final, cette deuxième mission est aussi une réussite mitigée pour les Italiens. Deux des bombardiers rentrent à bon port, mais dans un tel état qu’ils ne reprendront pas l’air de si tôt. La chasse anglaise a été épargnée, puisque sur les 8 chasseurs disponibles en début de partie, un seul a été détruit, et un autre endommagé.

Ta Qali a subi de multiples dégâts, mais plus de la moitié des bombardiers de l’Axe sont détruits ou inutilisables. Les chasseurs ont été peu efficaces. La Jg53 sera envoyée sur le front de l’Est peu après.