Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

dimanche 13 mars 2016

15 mai 1940, ciel de France

Les forces allemandes se sont lancées à la conquête de la France 5 jours auparavant, en passant par la Belgique et les Pays-Bas. La Meuse a été franchie par les premières unités de la Wehrmacht dès le 13 mai, suivies par un flux incessant de cohortes de véhicules et de troupes.

Depuis 3 jours déjà, les bombardiers de l’Armée de l’Air et de la BEF sont envoyés quotidiennement à l’assaut de ces colonnes avec pour objectif leur destruction.

La tactique française de début de guerre, suivant le concept italien, consistait à envoyer les bombardiers en mission de bombardement sans escorte : « les bombardiers passeront ! ».

Malheureusement, la chasse allemande surpasse de loin les prévisions du commandement et une Flak très dense escorte les convois et est installée près des ponts sur la Meuse. 

C’est dans ces conditions que, après des pertes terribles les 13 et 14 mai, les derniers Bréguet 693 et LeO 451 des groupes de bombardement français repartent à l’attaque des ponts, escortés cette fois-ci par quelques chasseurs du GC I/1. Des Me Bf110 du III/ZG 26 les attendent…
Les bombardiers français volent vers leurs objectifs

Le scénario est adapté d’un des scénarii de l’extension "Days of Glory" de la règle Check your 6!.

L’escorte de chasse a été réduite et les Bréguet sont remplacés par les LeO 451, plus rapides et mieux armés. Le scénario est simple : les bombardiers français doivent détruire les ponts sur la Meuse, les chasseurs d'escorte doivent les protéger et les Me Bf110 doivent intercepter les bombardiers. Nous utilisons des habitations pour représenter les ponts sur la Meuse.
Les Bloch MB 152 se dirigent immédiatement à la rencontre des Zerstörer, divisés en 2 Rotte, qui se dirigent vers les bombardiers. Ces derniers foncent vers la cible, en formation parfaite.

Une des deux Rotte évite les chasseurs alors que ceux-ci engagent frontalement le deuxième groupe de chasseurs allemands. Les premières passes frontales vont être efficaces : les canons des Bf110 mettent au tapis un des bombardiers, alors qu’un des Bloch endommage la structure d’un des Zerstörers. La défense des LeO est efficace et un des canons des tourelles met aussi à mal un deuxième bimoteur allemand.

Les LeO 451 reprennent leur formation et filent vers les ponts, poursuivis par les Messerchmitt qui peinent à les rattraper, eux-mêmes poursuivis par les Bloch qui plongent pour éviter les tirs défensifs des mitrailleurs arrières des 110.
Les bombardiers s’approchent des ponts et réussissent à lâcher leurs bombes ; un des trois ponts sera d’ailleurs détruit et un deuxième fortement endommagé ; mais la Flak commence à faire des dégâts : un des dégâts prend des éclats dans l’aile, alors que le retour vers la base va de nouveau leur faire croiser la route des Me110 qui sont toujours dans leurs six heures.
Ceux-ci sont rattrapés par les Bloch 152 du GC I/1 qui les arrosent à distance de plus en plus courte ; les deux bimoteurs allemands endommagés finissent par s’écraser au sol, victimes du Capitaine Coutaud, commandant de la 1ère escadrille du GC I/1 et qui descendra 6 appareils allemands avant l’armistice.

Mais à force de s’approcher des ponts, les tirs de DCA deviennent de plus en plus denses et les deux chasseurs français finissent aussi par exploser en vol.
Les LeO 451 s’échapperont, mais poursuivis par les derniers Zerstörers, seuls deux réussiront à regagner leur base.


Le sacrifice des bombardiers aura permis de ralentir le flux de l’envahisseur germanique, mais pas de manière suffisante pour que cela puisse influer significativement sur le résultat final et la défaite française.

De plus, la destruction partielle des objectifs aura coûté cher, une fois de plus, à l’aviation française : les deux tiers des bombardiers sont détruits, et de précieux pilotes de chasse sont perdus.


Au final, cette table se conclut par une victoire allemande. De peu certes, mais victoire allemande quand même !

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