Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 14 mars 2015

Quelques arpents de neige : Sainte Foy, 1760

 Le 26 avril 1760, les Français débarquent dans l'anse du Foulon près de Sainte-Foy, devant Québec.  L'objectif est de reprendre la ville aux Anglais.

Le chevalier François-Gaston de Lévis a succédé au Marquis de Montcalm après la mort de ce dernier lors du malheureux siège de Québec le 14 septembre 1759. A la tête de l'armée française en Nouvelle France, il tente, désespérément, de mettre fin à la conquête britannique du Canada.

Lévis réorganise ses troupes et amalgame des miliciens canadiens et des Amérindiens aux troupes régulières qui lui restent. Son armée compte plus de 6.000 hommes.



En face, les troupes britanniques sont exténuées et affamées dans une ville de Québec qu'elles saccagent depuis sa capture. Au froid hivernal s'ajoute le scorbut, et la garnison tombe de 7.500  à 4.000 hommes.

Mais les Anglais viennent de capturer un homme trouvé au milieu du Saint-Laurent, à moitié gelé sur un iceberg. Le naufragé, un sergent d'artillerie de l'armée française révèle au gouverneur anglais James Murray les préparatifs d'attaque de Lévis.


Le 27 avril, Murray ordonne à son armée de sortir de Québec pour affronter les troupes de Lévis. Le terrain est encore enneigé, et les chemins sont embourbés.


 
Les troupes britanniques se déploient hors les murs de Québec
Les premières lignes fançaises sont à l'orée du bois, appuyées par des redoutes
Les bataillons anglais avancent... 
  ... et sont accueillis par la première ligne de Lévis... 
 ... alors que les bataillons en seconde ligne commencent à affluer
La Brigade de Fraser, sur la gauche du dispositif anglais, parvient à contenir les Français
 A droite, la brigade de Burton est fixée autour du moulin de Dumont...
L'avantage sera ici aux Français
A gauche, les anglais submergent les redoutes, et les grenadiers français tentent une sortie, fatale
La seconde ligne française approche
Derniers échanges : les Anglais décrochent

L'armée anglaise, en infériorité numérique, se réfugie dans la ville de Québec, après avoir affaiblit l'armée française. Lévis n'a remporté qu'une victoire tactique, sans lendemain. En Amérique du Nord, le déséquilibre des forces est patent, et jamais Paris ne délivrera les renforts tant attendus.