Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 28 février 2015

Raid sur Thessalonique

Janvier 1941. En Europe, ne restent que deux pays qui affrontent l'Axe : le Royaume-uni et le Royaume de Grèce, en prise directe avec l'Italie.

Les appareils de la Regia Aerionautica, en route pour bombarder Thessalonique, sont interceptés par les pilotes de l'armée de l'air grecque. Les Italiens disposent de six bombardiers Savoia-Marchetti SM79, escortés par quatre Fiat G50. En face, les Grecs alignent deux MB151 et quatre PZL P24.

Cette rencontre est directement inspirée par le scénario "Heroes fight like Greeks", disponible sur le forum de discussion consacré à la règle Check Your 6!

Les bombardiers italiens en formation
Les Grecs sont sur leur route...
... et fondent sur les Italiens
Premiers duels : ici un G50 italien face à un MB151 hélène ; aucun vainqueur, mais le chasseur Grec sera désormais à cours de munitions
 Le PZL aura plus de chance
Les PZL se retournent alors sur les bombardiers, et commencent à se livrer à un carnage...
 Les SM79 ripostent, mollement...
...et tombent l'un après l'autre, ne disposant plus d'escorte...
 ...qui reste distraite au loin par des Bloch désarmés
 Un seul bombardier parviendra à passer sur les six engagés


La résistance de l'aviation grecque et l'esprit héroïque de ses pilotes ont surpris les aviateurs italiens, qui s'attendaient à une simple promenade de santé.

Mais les jours de la Grèce sont comptés. Le 6 avril, l'Allemagne, devant l'incapacité des armées italiennes, se décide à intervenir.


samedi 14 février 2015

L'Allia, et le sacre de Rome


Pourtant, les druides avaient sacrifié aux Dieux avant la bataille...

En ce début du IVème siècle avant notre ère, Rome n'est qu'une cité italienne parmi d'autres. La République, toute jeune, essayait de fédérer les villes voisines. Ce que Rome n'obtenait pas par la diplomatie, elle l'obtenait par les armes. C'est dans ce contexte que les Gaulois installés en Cisalpine passèrent à l'offensive.

Brennus et ses troupes assiégeaient la cité étrusque de Clusium, alliée à Rome, qui dépêcha des ambassadeurs auprès des Gaulois. Mais plutôt que de négocier une trêve, ils combattirent ouvertement aux côtés des Clusiniens. Les Gaulois exigèrent aussitôt que les prétendus diplomates leur soient livrés, mais les Romains refusèrent. En représailles, les Gaulois levèrent le siège et marchèrent, confiants, sur l'arrogante cité.


La rencontre, la première entre Gaulois et Romains, c'est produite à 12 kilomètres de Rome au bord du Tibre, au confluent de l'Allia.

Les hordes gauloises en marche
Les Gaulois s'avancent sur l'ennemi, le Tibre sur leur droite
L'armée romaine et l'aile latine pivotent pour se consacrer exclusivement aux chariots ennemis
C'est leur première rencontre : les chars gaulois face à l'infanterie lourde romaine
Les chars se font laminer, alors que les guerriers gaulois sont fixés par l'infanterie légère adverse...
 ...qui attire le tumulte barbare loin de ses lignes initiales
Le piège a fonctionné : les ailes romaines se referment sur les Gaulois
Les derniers combattants n'ont aucun chance

Les troupes victorieuses rentrèrent à Rome, braillant, chantant, buvant. Devant ce tumulte, les habitants de la cité crurent que les Barbares avaient gagné, et abandonnèrent les faubourgs pour se réfugier sur la colline du Capitole. Les soudards, avinés et festoyant, envahirent les bas-quartiers qu'ils saccagèrent. Il fallut l'intervention musclée du général Camille (Marcus Furius Camillus) pour restaurer l'ordre.

Ces derniers évènements ne furent jamais acceptés par les Romains, qui attribuèrent sans honte les exactions commises aux Gaulois, qui devinrent de la sorte l'ennemi mortel sur lequel se fera Rome. Lisez Tite-Live pour vous en convaincre. D'ailleurs, Vae Victis est une expression latine, non ?

samedi 7 février 2015

Minden, 1er août 1759

Pendant les deux premières années de la guerre de sept ans, la France, alliée à la Saxe, à l'Autriche et à la Russie est à l'offensive en Allemagne. L'objectif pour les Français est de menacer le Hanovre, appartenant à la couronne britannique.

Les Alliés (le parti Anglo-hanovrien) sont dominés en 1757 par les armées de Louis XV. Frédérick II de Prusse intervient, et défait temporairement les Français à Rossbach le 5 novembre 1757.


L'année 1758 marque de nouveaux succès pour les Français. Le prince Ferdinand de Brunswick, désormais à la tête des armées alliées, est surclassé par le nombre, et refoulé, mais va pouvoir se renforcer progressivement en profitant de la passivité relative de ses ennemis.

En 1759, il est enfin prêt, malgré un rapport de force toujours à l'avantage des Français. Il dispose néanmoins d'un avantage indéniable : une mobilité bien supérieure. Il choisit de frapper à Minden.

 Minden est située sur la Weser, dont le pont, unique dans la région, se situe à l'intérieur de l'enceinte fortifiée. Pour les Français, Minden est la clef de l'invasion du Hanovre.

Burnswick, à la poursuite de l'armée royale, fait avancer le corps de Wangenheim vers Minden sans support immédiat. Le Duc de Contades, à la tête de l'armée française, est retranché dans Minden. Craignant un encerclement, il choisit de se porter sur le corps de Wangenheim, pour se retourner ensuite sur le reste de l'armée ennemie.

Contades fait ainsi une démonstration sur les arrières de Ferdinand pour le leurrer, alors que l'armée française franchit la Weser sur des ponts de bateaux préparés par le génie.  Mais la diversion n'a pas réussi, et les Français se retrouvent face à toute l'armée ennemie. Environ 40,000 alliés sont déployés dans la plaine exiguë de Minden, alors que les Français ne peuvent pas utiliser leur supériorité numérique à cause du faible espace de manœuvre.

Nous avons débuté cette partie sur la bataille de Minden à partir de règles amandées d'Age of Reason.

L'aile de cavalerie en trois lignes avec un total de 30 escadrons ; en arrière, la Gendarmerie de France ; au-delà, on devine les troupes du Chevalier de Nicholaï qui font l'angle de la ligne française
La gauche de Broglie et la droite de Nicholaï, face aux forces de Wangenheim
L'infanterie du corps de Broglie, grenadiers en tête, s'avance vers la gauche de Wangenheim
Le centre allié, appuyé sur les villages du nord. 
Une brigade de cavalerie lourde française se place de manière à menacer le flanc de Von Spörcke
 Le chevalier de Nicholaï fait avancer la brigade Picardie en soutien de Broglie
Alors que le centre allié attend...
Justement, voici Von Spörcken et ses bataillons d'élite

Les alliés s'avancent résolument, sans aucun soutien, vers les lignes françaises. L'artillerie de cette aile a fait taire les canons français, dont une bonne partie n'est constituée que de canons légers. Autrement dit, les Français sont totalement surclassés en terme de bouches à feu dans ce secteur. Les deux lignes de Von Spörcken comprennent deux bataillons de lignes britanniques au moral élevé et à la discipline de feu extraordinaire, ainsi que de bataillons hanovriens.

Une vue d'ensemble du combat
La cavalerie lourde française charge, et subit le feu des Hanovriens

Pendant que la brigade de cavalerie charge, Broglie est au contact avec Wangenheim et prend le dessus, aidé notamment par l'artillerie légère. Les Grenadiers de Wangenheim sont hachés menu, et l'infanterie démoralisée débute son repli. Mais le bataillon le plus à gauche de la ligne de Broglie subit des pertes lourdes face aux canons ennemis et face à deux bataillons de ligne. Cela sans même parler du 4ème bataillon de la brigade Picardie qui subit 50% de pertes et prend la fuite sans demander son reste.

Les cavaliers de Lord Sackville déboulent enfin sur le champ de bataille, avec quelque peu de retard
L'aile droite alliée progresse avec une certaine facilité...
 ... et repousse son adversaire dont l'artillerie fut particulièrement médiocre
 ... alors que l'aile gauche alliée continue de se battre, et se débattre, avec grand peine

 Le rouleau compresseur allié est en fonction
Nicholai est submergé
L'espoir ne repose plus que sur la cavalerie française...
... qui tente le tout pour le tout, sans succès
Un à un, au prix de lourdes pertes, les bataillons français décrochent

Contades doit se replier. Malgré les très lourdes pertes encaissées, l'armée de Louis XV reste toujours la plus nombreuse. La campagne est néanmoins un échec, et les Français débutent leur retraite. Les intérêts anglais ne seront plus menacés en Europe, et ces derniers pourront désormais se consacrer aux possessions françaises outre-mer, notamment le Canada.