Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 14 décembre 2013

Reichenberg, 21 avril 1757



Avril 1757, deuxième campagne de la guerre de 7 ans. L’an dernier, Frédéric II de Prusse a anticipé les attaques qui se préparaient contre lui en provenance de France, de Saxe et d’Autriche en envahissant par surprise, et sans déclaration de guerre la Saxe. Les armées prussiennes, bien entraînées et prêtes à entrer en guerre, se sont jetées sur l’Electorat de Saxe à la fin de l’été 1756. L’armée saxonne, prise totalement au dépourvu, se retranche dans une place protégée, sur la péninsule de Pirna, mais les renforts n’arrivent pas et la totalité de l’armée saxonne se rend au début du mois d’octobre ; la plupart des régiments d’infanterie saxonne est intégrée dans l’armée prussienne (ce qui causera d’ailleurs beaucoup de problèmes à Frédéric), seuls quelques régiments de cavalerie, stationnés en Pologne pourront se joindre aux armées autrichiennes.

Dresde, la capitale de la Saxe, est pillée et la Saxe annexée au royaume de Prusse.

L’année suivante, une fois de plus, Frédéric décide de prendre les armées de la coalition de vitesse.
En avril, alors que les armées française, autrichienne et russe sont toujours dans leurs quartiers d’hiver, les prussiens envahissent la Bohême avec 4 corps d’armées. Le point de convergence de ces armées est Prague, que Frédéric veut prendre au plus vite pour priver l’Autriche d’une de ses plus riches provinces, source de ravitaillement et de recrutement.

La colonne la plus au nord est commandée par le prince Von Bevern qui a sous ses ordres une force d’une quinzaine de milliers d’hommes ; il s’avance sans rencontrer de résistance jusqu’à la petite ville de Reichenberg où le corps d’armée du général Königsegg est positionné dans ses quartiers d’hiver ; la ville de Reichenberg commande le passage à travers les contreforts des montagnes. La ville est bien défendue, malgré ses murailles décrépites et à moitié écroulées. Les collines environnantes sont garnies de redoutes et d’artillerie et la Neisse entoure la ville de deux côtés.



Reichenberg, 21 avril 1757



Le 21 avril 1757, l’armée prussienne arrive devant cette position, sûre de sa force. La position doit être capturée, ce sont les ordres de Frédéric.

Cette partie est jouée avec la règle Age of Reason, de Tod Kershner, qui est utilisée régulièrement au club ; 4 joueurs côté prussiens, autant du côté autrichien.

L’armée autrichienne tient la colline, derrière ses retranchements ; au fond Reichenberg derrière la rivière est protégée par une brigade d’infanterie.

Une brigade prussienne s’avance vers les ponts, tandis qu’une deuxième brigade se dirige droit vers la colline ; la troisième brigade reste en soutien alors que la cavalerie cherche à contourner la colline.


 
La première action de la bataille : une escarmouche entre grenzers croates et hussards autrichiens se transforme en mêlée généralisée : les deux brigades de cavalerie se ruent l’une sur l’autre pour un combat non prévu par les généraux prussiens. Les charges et contre-charges se succèdent, presque toujours à l’avantage des autrichiens, qui prennent plusieurs drapeaux et mettent en déroute les hussards prussiens. Leurs pertes sont faibles, malgré la fuite d’un régiment de grenzers qui préfère s’éclipser à travers les bois plutôt que de se joindre aux combats.

Pendant ce temps, alors que les combats de cavalerie font rage, l’infanterie prussienne tente plusieurs approches vers la colline, sans succès. Reichenberg n’est pas menacée, malgré la présence de plusieurs régiments prussiens qui ont franchit la rivière mais hésitent à se lancer à l’assaut. En fait, toute l’action se déroule dans la plaine devant la colline où 8 régiments de cavalerie et une demi douzaine de bataillons d’infanterie sont au corps à corps.
Fin du clash de cavalerie ; les régiments prussiens ont cédé les uns après les autres devant la furia des hussards autrichiens. L’aile droite prussienne part en déroute, et même les grenadiers n’arrivent plus à encaisser le choc.
Von Bevern, blessé, sera capturé à l’issue de ce combat, ce qui achèvera d’entraîner la déroute prussienne. La colonne Von Bevern ne se joindra pas à Frédéric pour la bataille de Prague…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire