Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

lundi 27 octobre 2014

Clontarf 1014, et un autre anniversaire

C'était le week-end du 25 octobre 2014.
 
Nous avions choisi de présenter lors de l'édition 2014 du festival de la maquette du MCK la bataille de Clontarf. Cette bataille, fondatrice pour l'Irlande, s'est déroulée il y a juste 1000 ans, et a opposé les Irlandais de Brian Boru aux Vikings de Dublin.

En fait, l'affaire n’était pas si simple...






Clontarf 1014, et un autre anniversaire

Après deux siècles de présence, les comptoirs vikings étaient devenus les premières villes d'Irlande. Face à eux, le vieux roi Brian Boru tente de réunifier l'île, par la diplomatie, ou le fer. C'est ainsi que les alliances basculent, que le Haut Roi compte dans ses rangs ses ennemis d'hier, tant Irlandais qu'hommes du Nord, et, qu'en face de lui, se dressent son ex-épouse, le roi de Dublin et ses hommes, également tant Vikings que Gaëls. Ils ont également fait appel à leurs amis des Orcades, qui ont débarqué à l'embouchure de la Liffey, non loin de Dublin.

La rencontre a lieu le Vendredi Saint de l'an 1014. Par soucis de commodité, nous désignerons par "Irlandais" les hommes de Brian Boru, et par "Vikings" leurs adversaires.
Les renforts des Orcades ayant débarqués, les Vikings courent au combat
Les hommes de Meath (Irlandais) attendent au loin. En fait, ils ne participeront pas à la bataille. Certains diront qu'ils avaient pactisé avec l'ennemi
Premiers contacts entre éclaireurs vikings et guerriers irlandais...
... suivis aussitôt par le gros des troupes. Le choc sera rude
Les Vikings progressent, et les Irlandais sont bousculés sur tout le front

La victoire, l'historique, sera irlandaise, mais Brian Boru sera tué sous sa tente, et les luttes intestines reprendront aussitôt, alors que les Vikings seront assimilés progressivement.
Cent cinquante ans plus tard, un roi déchu du Leinster va appeler à son secours les Normands, nouveaux seigneurs d'Angleterre.

Clontarf 1014, et un autre anniversaire

Nous retrouvons ces mêmes voisins envahissants sur une autre table : le 25 octobre est en effet le jour anniversaire d'Azincourt, et nous avions proposé une table pour l'initiation au jeu d'Histoire avec figurines en utilisant la règle De Bellis Antiquitatis (DBA).

Le public, désormais joueur, a été au rendez-vous.

dimanche 19 octobre 2014

Bataille du Guadalete


Nous sommes en 711 de notre ère. Les Wisigoths tiennent la péninsule ibérique depuis trois siècles, mais le pays est en crise : les famines et les épidémies s'ajoutent aux troubles engendrés par une partie de la noblesse contre le roi Roderic. Opportunistes, les Omeyyades souhaitent conquérir la région. Ils envoient une armée sous le commandement de Ṭāriq ibn Ziyād.




Bataille du Guadalete

La rencontre a lieu sur les rives du Guadalete, près de Cadix. Elle sera décisive pour l'histoire du monde.
Nous utilisons donc la règle Art de la Guerre pour simuler la bataille sur notre table de jeu. Le cours de l'Histoire va peut-être être changé...

Les Wisigoths (en bas de l'image ) attendent de pied ferme l'armée arabe
La cavalerie arabe commence son mouvement. En fait, l'infanterie wisigothe et l'infanterie arabe n'auront aucune incidence sur le cours de la bataille
La  cavalerie légère arabe harcèle la cavalerie wisigothe
Les deux cavaleries lourdes sont au combat ; la décision se joue ce tour-ci




Bataille du Guadalete


Ṭāriq peut sourire : la victoire arabe est complète. Les Wisigoths sont est en déroute, et Rodéric est mort. Son royaume s'effondre, alors que se met en place la formidable administration du vainqueur.

La majeure partie de l'Espagne sera musulmane pendant presque huit siècles.

samedi 4 octobre 2014

Gaugamèles

Plus rien ne s'opposait à Alexandre le Macédonien, mis à part, peut-être, Darius III, roi des Perses. Bien que vaincu deux ans auparavant à Issos, ce dernier avait décidé de livrer une ultime bataille au Conquérant en un lieu qu'il a lui-même choisi : Gaugamèles.

L'armée perse était à l'image de l'Empire : une myriade de peuples la composaient, et ils étaient quatre à cinq fois plus nombreux que les envahisseurs. Mais l'armée d'Alexandre était plus aguerrie et mieux disciplinée. Rien n'était joué.
Une vue (partielle) des Perses
Les Macédoniens, en infériorité numérique, se déploient en échelons
La phalange, au centre, avance, mais la cavalerie perse parvient à déborder l'aile droite
A ce moment, certains auraient pu dire que le joueur macédonien avait deux mains gauches
Les Perses tentent d'encercler les Macédoniens
Darius, sur son char, reste confiant
Les premiers chocs coûteront chers aux Perses
Les chars à faux seront inefficaces face à la phalange
Mais l'aile gauche de Darius réussira à repousser la cavalerie d'Alexandre


L'aile droite macédonienne s'effondre, et la lourde phalange prête désormais le flanc à la cavalerie ennemie.


Pourtant, il était impossible pour Darius de savourer sa victoire : son armée exsangue ne pourra pas souffrir une nouvelle confrontation avec le Macédonien.

D'ailleurs, en admettant que l'un des généraux de Darius allait le trahir par la suite, et l'assassiner, notre petite table sans prétention rejoint la grande plaine de la bataille historique : ce ne sera qu'après avoir reconnu le corps de son adversaire qu'Alexandre se proclamera son héritier. La Perse fut conquise à Gaugamèles.