Jeux d'Histoire du Ponant - club de jeux d'Histoire à Brest

samedi 30 août 2014

Il y a 3500 ans : Megiddo

Autour du roi de Qadesh, les potentats des cités d'Asie s'étaient révoltés contre la toute-puissance de Pharaon. Aux yeux de Thoutmosis III, cette situation était intolérable.

L'armée égyptienne quitta la vallée du Nil et partit en campagne contre les princes félons. Les coalisés s'étaient regroupés à proximité du Tell de Megiddo.

Afin de jouer l'effet de surprise, les Égyptiens utilisèrent une route tortueuse franchissant d'étroits défilés. Ils débouchèrent alors sur la vallée, dominée par la forteresse.

Les Egyptiens approchent dans la vallée, les coalisés sont dispersés
Les deux armées sont articulées en deux corps, chacun faisant face à un adversaire
Mais les coalisés ne se laissent pas intimider
Les Égyptiens montent à l'assaut
Mais les chars du Mitanni se sont déployés et contre-attaquent
L'infanterie canaanite se précipite aussi dans la mêlée
Et, partout, les armées de Pharaon comptent de lourdes pertes, et ne tarderont pas à s'effondrer

Thoutmosis est vaincu, et restera sept mois prisonnier à Megiddo. Il devra négocier une libération humiliante avec ses geôliers. De retour à Karnak, il racontera une toute différente histoire qu'il fera graver sur les murs du temple : les coalisés, vaincus lors du premier choc, s'étaient réfugiés derrière les murs de Megiddo, et après un siège de sept mois, s'étaient enfin rendus à Pharaon.

Et depuis, c'est ce qu'on croit...

lundi 25 août 2014

Arturus Rex : le retour




Arturus Rex : le retour

A l'amicale invitation du Centre de l'Imaginaire Arthuréen, nous avons présenté cette année encore au château de Comper notre loisir préféré : le jeu d'histoire (avec figurines).

Loin de nos salles semi-enterrées et de leurs lumières artificielles, nous nous sommes installés au grand jour dans la cour de l'antique demeure. Le soleil était breton et complice.

Nous proposions aux visiteurs trois plateaux DBA standards, en 15mm, et une table "double" en 28mm sur des thèmes médiévaux.

Le calme avant la bataille

Connaissez-vous plus belle salle de jeux ?

Les visiteurs ne pouvaient pas ne pas voir ces tables intrigantes. Ils venaient pour le site enchanteur, le château, et l'exposition présentée. Certains se sont approchés, curieux, voire craintifs. Etait-ce un piège organisé par quelques esprits facétieux (et barbus) ? Nous sommes en Brocéliande...

Très rapidement, des tables se sont constituées : des fratries s'entredéchiraient, des fils s'opposaient à leurs parents. L'on entendait parler allemand, anglais, espagnol...

Et pourtant : rares étaient ceux qui avaient déjà poussé du plomb !
Ce fut une très agréable journée, qui est passée si vite. Une démonstration éclatante que notre activité est réellement faite pour le plein air !

http://centre-arthurien-broceliande.com/

dimanche 17 août 2014

Fortissimi sunt Belgae


Horum omnium fortissimi sunt Belgae.

A quoi bon contredire Jules César ? De tous les peuples, les Belges sont les plus braves... et aussi les plus casses-cous, devaient se répéter les aérostiers allemands qui voyaient de leurs nacelles d'observation approcher ces avions insolents qui n'avaient qu'un seul objectif : les détruire.

Le Ae 800 (Achthundert English 800), copie d'un ballon Caquot de conception française, mais égaré par les Britanniques

Fortissimi sunt Belgae

Notre scénario nous porte dans la province du Hainaut, le 24 juin 1918.

L'as Willy Coppens, aux commandes de son Diable bleu, se prépare à s'offrir son 8ème Drachen (Coppens comptera 37 victoires à la fin du conflit).

Plus au Sud, une patrouille de reconnaissance belge revient de mission, poursuivie de très prêt par un groupe d'Albatros ennemis.

Nous utilisons pour cette escarmouche aérienne la règle Canvas Eagles.

Coppens en approche, et relativement serein...
.. alors que les Albatros tombent sur la patrouille d'observation, et la détruisent
Le ballon ne résistera pas
mais les chasseurs à croix noires tomberont sur le Diable Bleu, qui devra s'enfuir

mercredi 13 août 2014

Il y a 800 ans : Bouvines

C'était en 1214, le 27 juillet. A Bouvines s'est déroulée l'une des plus importantes batailles de l'Histoire de France. Nous n'avions pas le choix : nous devions la rejouer sur une table.


Il y a 800 ans : Bouvines

Philippe II est roi de France, un pays amputé de la Normandie, de l'Anjou et du Poitou désormais contrôlés par les Anglais.

D'ailleurs leur roi Jean sans Terre décide d'en finir avec Philippe et forme une coalition avec Otton IV de Brunswick, empereur du Saint Empire, et excommunié. Se joignent également à eux des Français : Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, et Ferrand de Portugal, comte de Flandres.

En février, Jean sans Terre débarquait à La Rochelle, puis franchit la Loire. Otton dans le Nord, les Anglais au Sud, Philippe divise son armée en deux, et confie à son fils Louis (le futur Louis VIII) la mission de marcher sur La Roche-aux-Moines. Les Anglais sont défaits le 2 juillet. Reste Otton...

La rencontre a lieu sur l'ancienne voie menant de Lille à Tournai, près du village de Bouvines. Les coalisés, supérieurs en nombre, n'ont pas su se déployer, alors que les Français provoquent le combat.

Pourtant, nous étions un dimanche.
Les coalisés sont au premier plan
Les Français en ordre de bataille
 Premiers mouvements, entre les mains du Destin (toujours Lui)
Très rapidement, les Français bousculent les coalisés
L'aile gauche coalisée est enfoncée, puis la droite ; Otton est vaincu...

...et Philippe II triomphe sous l'Oriflamme et les Lys de France

Il y a 800 ans : Bouvines



Philippe Auguste n'a pas seulement sauvé sa couronne : sa victoire, un dimanche contre un empereur excommunié et ennemi du Pape, a démontré que le roi et son royaume sont placés sous la protection divine. Mais sur notre table, plus modeste, ce n'est que le jeu qui en a décidé.


Quant aux possessions anglaises en France, l'Histoire ne fait que commencer.